De
Jacques Magloire
A:
Fordi9
Ces
photos sont une courtoisie de Jacques
Magloire, une victime de la répression duvaliériste.
Elles ont été préparées
pour meubler la galerie du musée du Fort Dimanche
qui malheureusement n'a connu qu'une très brêve
existence. Le coup d'Etat de septembre 1990 a tout volé
en éclats. Après avoir vu, via internet,
la liste toujours partielle des victimes de la tyrannie
duvaliériste, j'ai jugé bon t'apporter
mon humble contribution à cette noble entreprise
si utile à la postérité en vous
envoyant ces photos accompagnées d'une légendre.
Joseph
Paul-Emile Magloire |
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Paul-émile
Magloire est né 15 janvier 1935 à Quartier-Morin,
commune de l'arrondissement du Cap-haïtien. Il
a fait ses études primaires et secondaires. Diplômé
de la faculté de Droit de Port-au-Prince, il
a été arrêté le 27aout 1963
à son travail à la Banque Nationale de
la République d'Haïti à Port-au-Prince
par Harry Tassy, Eloüs Maître et Luc Désir,
âmes damnes du tyran, François Duvalier.
Le frère de la victime, Achille Derion Magloire,
au risque de sa vie, a entrepris en vain de multiples
démarches auprès de certains membres influents
du régime sanguinaire. Paul-émile, comme
on I' appelait dans la famille, a été
enlevé, à tout jamais à I' affection
de ses parents et de ses amis.
François
Fleurantin
Francois,
Fleurantin, fils des époux Charles Fleurantin,
madame née Cléore Magloire, a pris naissance
au Cap-Haitien le 8 février 1941. Il a été
arrêté au mois de juillet de l'année
1969 à Port-au-Prince à Cité Cadet
par le colonel macoute Gérard Louis. François,
qui a été se mettre à couvert chez
sa soeur, Marie Ilda Fleurantin, à la capitale
à cause de la répression anti-communiste,
a été dénonceé par son cousin
Toussaint Magloire à l'époque chauffeur
du colonel, envoyé au Cap-Haitien pour semer
la terreur dand le milieu estudantin.
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Maurice
Bourdeau
Maurice
was arrested on April 26, 1971, the day of Francois
Duvalier’s funeral. It is reported that his eighty-six-year-old
mother, threw water after the funeral cortege had passed
in front of her house. In Haitian folklore, this gesture
is done to chase away unwanted spirits and to clear
the air from evil. Her action was reported to the Militia
headquarters. Shortly thereafter, the house of Mme Bourdeau
was invaded and searched by a commando of “Macoutes.”
Maurice, who was playing cards with several friends
in the backyard, was taken away and was never to be
seen again.
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